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qui les a déterminées ; d’autres fois, la négligence en pareille matière entraînerait des suites funestes, surtout s’il s’agit de maladies contagieuses. C’est alors le moment de savoir si le sujet n’a pas eu des relations avec d’autres animaux atteints de la même affection, s’il n’a pas été récemment acheté et à quel service on l’a soumis.

Si l’on a affaire à un troupeau et que la mort ait déjà enlevé un ou deux animaux sans cause connue, il faut le surveiller d’une manière assidue et tenir compte des moindres phénomènes. Quand les sujets qui ont péri sont précisément les plus forts et les plus vigoureux de la bergerie ; au lieu de se borner à supposer qu’ils ont succombé à une congestion, il faut voir si l’examen nécroscopique ne décèle pas l’existence d’une affection charbonneuse. On doit agir avec la même prudence quand il s’agit du typhus.

Si toutes ces précautions étaient prises, peut-être parviendrait-on à prévenir ces redoutables fléaux qui, à différentes époques, ont passé sur certaines puissances de l’Europe et ont considérablement compromis la fortune publique ?

Lorsqu’on a tiré tout le parti possible des renseignements, on arrive à l’examen objectif qui est uniquement du domaine du médecin.

Examen objectif. — Il est indispensable de remplir certaines conditions pour procéder à l’examen objectif. La première, c’est de posséder des sens parfaits de façon à ce que rien n’échappe, que tout