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observateur intelligent, il ne reste plus qu’à poser quelques questions sur certains points négligés ou exposés d’une manière peu précise ; si, au contraire, les lumières de l’interrogé sont insuffisantes, il faut, eu employant des termes simples, clairs et parfois même vulgaires, chercher à obtenir les commémoratifs nécessaires. On ne doit pas regretter de réitérer les questions, car c’est souvent le seul moyen de se faire comprendre et de découvrir la vérité.

Pour connaître l’origine de la maladie, on interroge sur l’étiologie en général : le travail, la nourriture, l’habitation, les boissons, les habitudes du malade, l’état sanitaire de la contrée d’où il provient, etc. On cesse les questions lorsqu’on se croit arrivé à la phase dans laquelle se trouve le malade, au moment de la visite.

Afin de n’omettre aucun point sur lequel on désire être renseigné, et pour ne pas être obligé de revenir à tout bout de champ sur ses pas, il convient d’adopter l’ordre physiologique des fonctions. Si l’on croit que le siège de d’affection soit dans tel ou tel appareil, on fait immédiatement les questions qui sont jugées opportunes pour venir confirmer ou détruire les présomptions conçues.

Dans bien des cas, les commémoratifs peuvent être mis de côté ou, tout au moins ; très-bornés ; c’est ce qui arrive quand il s’agit d’un furoncle, d’une contusion, d’un mal d’encolure, parce que, en pareilles circonstances, on peut presque toujours inférer des lésions que l’on constate, et le temps depuis lequel elles sont produites, et même la cause