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Scène 8e
ISIDORE, ÉTAMINE
ISIDORE. — Nous sommes seuls (il enlève son masque).
ÉTAMINE. — Quoi ! c’est vous Isidore ! n’est-ce pas un songe !
ISIDORE (la prenant dans ses bras). — Non, ce n’est point un singe ! Voici le moment de chanter un vrai duo d’opéra comique en situation.
DUO
ÉTAMINE. — C’est bien toi !
ISIDORE. — Oui, c’est moi !
ENSEMBLE
ISIDORE
ÉTAMINEMoment suprême !
Moment suprême ! Bonheur extrême
Bonheur extrêmeCelle que j’aime
Celui que j’aimeEst près de moi !
Est près de moi ! Ô douce ivresse
Ô douce ivresseChère maîtresse
C’est ta maîtresseOui, ma tendresse
Dont la tendresseEst toute à toi
Est toute à toi !
ÉTAMINE. — Mais on doit nous entendre !
ISIDORE. — Quelqu’un peut nous surprendre
Et nous séparer pour toujours !
ÉTAMINE. — (avec exaltation). — Le Ciel protège nos amours ! (parlé) Cependant…
ENSEMBLE
De la prudence
Chantons plus bas,
Faisons silence
Ne parlons pas !
Silence !
ÉTAMINE. — Dieu ! si mon père vient à découvrir… mais comment ferez-vous pour vous évader ?
ISIDORE. — En sautant par la fenêtre !
ÉTAMINE. — Vous vous casserez le cou !