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de son devoir, plus paternel et plus gracieux, plus conforme à sa dignité ou meilleur à ma santé, de rester un instant sur ce nez qu’il a l’air de bénir ou de consulter.

De ma mère on ne voit rien, on n’entend rien, qu’un grincement de soie : ce sont ses ongles qui en veulent à sa ceinture.

Ce grincement dans le silence a quelque chose de terrible. Pour des augures, c’eût été un présage ; pour mon pauvre père, c’en était un aussi ; il annonçait des malheurs. Il devait nous en arriver au moins un, en effet, dans cette ville que traversait, neigeuse et triste, notre fiacre muet.


La maison où la voiture nous descend fait le coin de la rue.

L’entrée est misérable, avec des pierres qui branlent sur le seuil, un escalier vermoulu et une galerie en bois moisi à laquelle il manque des membres.

Nous faisons trembler ce bois sous nos mains, ces pierres sous nos pieds — ce qui gêne tout le monde. Il semblait qu’on devait rester muet jusqu’à la fin des siècles. Mon père fait l’affairé.

« Passe devant, dit-il. Il y a une marche ici. Prends garde, un trou là. Tiens-toi à la rampe. »

Il joue avec la clef pendue à son petit doigt ; le geste est isolé et saugrenu comme un geste de bébé.

Je traînais le parapluie.

Ordinairement, quand je laisse ce parapluie piquer la robe ou cogner le flanc de ma mère, c’est du « ma-