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IX

SAINT-ÉTIENNE


Mon père a été appelé comme professeur de septième à Saint-Étienne, par la protection d’un ami. Il a dû filer dare dare.

Ma mère et moi nous sommes restés en arrière, pour arranger les affaires, emballer, etc., etc.


Enfin nous partons. Adieu le Puy !


Nous sommes dans la diligence ; il fait froid, c’est en décembre. Nous avons pour compagnons de route un commis voyageur, une grosse femme et un petit vieux.

La grosse femme a une poitrine comme un ballon, avec une échancrure dans la robe qui laisse voir un V de chair blanche, douce à l’œil et qui semble croquante comme une cuisse de noix. Elle a des yeux dans le genre de ceux de ma tante, avec des cils très longs.

Une plaisanterie — à laquelle je ne comprends rien — dite par le commis voyageur, lui écarte les