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VIII
LE FER-À-CHEVAL
Le Fer-à-cheval…
J’y vais avec ma cousine Henriette.
C’est pour voir Pierre André, le sellier du faubourg, qu’elle y vient.
Il est de Farreyrol comme elle et elle doit lui donner des nouvelles de sa famille, des nouvelles intimes et que je ne puis pas connaître ; car ils s’écartent pour se les confier, et elle les lui dit à l’oreille.
Je le vois là-bas qui se penche ; et leurs joues se touchent.
Quand Henriette revient, elle est songeuse et ne parle pas.
Il y a aussi la promenade d’Aiguille, toute bordée de grands peupliers. De loin ils font du bruit comme une fontaine.
C’est l’automne ; — ils laissent tomber des feuilles d’or, qui ont encore la queue vivante et la peau tendre comme des poires.