avait une ressource dans le fond, du flottant, de l’air, de la place ! Ici, rien ! rien ! »
« Jacques, nous l’avons cousu ensemble, ton père et moi ! Je te l’ai écrit, tu le savais ! — Qu’ont-ils fait de mon fils ? »
C’est la troisième fois qu’elle a l’air d’être inquiète ! Je me tâte.
« Mais explique-toi, imbécile ! »
Oh non, elle m’a bien reconnu.
J’explique l’histoire des vêtements.
J’avais usé les habits que je portais en arrivant. Ceux qu’on m’avait envoyés, taillés par mon père, cousus par ma mère, étaient trop larges ; il aurait pu tenir quelqu’un avec moi dedans. Je ne connaissais personne.
Je suis tombé sur Rajoux qui était deux fois gros comme moi, et qui avait, lui, des habits trop petits.
Il m’a demandé si je voulais changer, que j’avais une si drôle de tournure avec ces fonds trop abondants. Ça inquiétait beaucoup de gens de me voir marcher avec difficulté ! Que ne disait-on pas ?
Nous avons signé le marché un jour au dortoir, il m’a donné ses frusques, j’ai pris les siennes, et j’ai pu jouer aux barres, de nouveau.
Ma mère se taisait. J’attendais accablé ; enfin elle sortit de son silence.
« Ah ! ce n’est pas du mauvais drap !… Mais il ne devait rien y connaître, ton Rajoux, tu aurais pu demander quelque chose en retour, un gilet de flanelle,