lonnage des oiseaux ; il me semble bien que c’est de Fulgence Girard, mon tempêtard favori. Je me répète ces grands mots comme un perroquet enchaîné au grand mât ; mais au fond de moi-même il y a l’espérance du galérien qui pense s’évader cette fois.
À Nantes, je pourrai m’échapper quand je voudrai.
En face de la grande tasse ! on se laisse glisser et l’on est dans l’Océan.
Je n’appartiens plus à mon père ; je me cache dans la sainte-barbe, je me fourre dans la gueule d’un canon, et quand on s’aperçoit de ma disparition, je suis en pleine mer.
Le capitaine a juré, sacré — mille sabords du diable ! — en me voyant sortir de ma cachette et m’offrir comme novice, mais il ne peut pas me jeter par-dessus bord ; je suis de l’équipage !
Le voyage actuel, en attendant l’évasion par eau salée, est déjà plein de poésie.
Nous avons d’abord la diligence, — l’impériale, — puis nous entrons dans une gare !
Les machines renâclent comme des ânes, ou beuglent comme des bœufs, et jettent du feu par les naseaux. Il y a des coups de sifflet qui fendent l’âme !
Nous arrivons à Orléans la nuit.
Nous laissons les malles à la gare.