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front. Ces deux jours-ci, elle se laissait embrasser sur les lèvres ; elle a l’air toute sérieuse, et je la vois de loin, debout, qui agite son mouchoir, comme font les châtelaines dans les livres, quand leur fiancé s’en va ; je tâte le bouquet qu’elle a fourré dans ma poitrine et je me pique le doigt à ses épines. J’ai sucé ce doigt-là.

Nous le retrouverons, ce bouquet, avec des larmes dans les fleurs sèches…