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LES ÉCUMEURS DE GUERRE

La pochette de cuir avait disparu.

Bouleversée pour la seconde fois de fond en comble, la maison de Cyrille Leduc garda son secret, pendant que Pulchérie, un peu remise, recommençait de prier, à genoux, sans savoir, devant le chasseur au marais.


III

les épouvantes de pulchérie


Les trois femmes restaient seules, sans défense, livrées à elles-mêmes. Dans ces trois femmes, une malade dont l’intelligence n’était pas encore complète et dont il fallait prendre soin comme d’un tout petit enfant ; une autre, que l’épouvante annihilait et qui, secouée des soubresauts d’une atroce peur, ne comprenait rien, n’entendait et ne voyait rien… et sur laquelle il ne fallait pas compter…

Restait Rose-Lys…

Qu’allait-elle devenir dans une telle catastrophe ? Elle resta longtemps debout, en s’appuyant contre le mur et en essayant de rappeler ses idées et d’échapper à la folie… Autour d’elles, dans cette partie du faubourg qui précédait la campagne, c’était encore le silence, maintenant que les assassins étaient partis après avoir accompli leur besogne. Pour quelques minutes, rapides sans doute, un peu de calme, un peu de répit.

Comme elle voyait les grands yeux de Rolande fixés