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LES ÉCUMEURS DE GUERRE

chargé de l’enquête, elle ne répondit que ces seuls mots, toujours les mêmes :

— Il n’y a pas eu de crime… Je suis tombée contre une racine d’arbre, et c’est tout.

Du reste, le jour même de la fête de l’armistice à l’Helvetia, une dénonciation très claire, appuyée de preuves, arrivait à la Sûreté générale contre Sturberg. Elle était l’œuvre de Nicky Lariss qui avait pris la fuite.

Sturberg, arrêté, fut interné à Bicêtre, car sa folie était furieuse, en même temps qu’Isabelle était reconduite à Vienne par les soins de la police française.

Quant à Nicky Lariss, sa trahison et sa lâcheté ne le mirent point hors de cause : à la frontière suisse, ses papiers, examinés par un agent pointilleux et soupçonneux, à la gare de Bellegarde, ne parurent pas réguliers… Certaines dates éveillèrent l’attention du commissaire spécial… Il y avait des grattages très adroitement dissimulés… Bref, on le retint pour supplément d’informations.

Ces informations, Nicky Lariss ne les attendit pas.

On le trouva, le lendemain même de son arrestation, pendu dans sa cellule avec ses bretelles qu’on avait oublié de lui enlever.