Page:Jules Mary - Les écumeurs de guerre.djvu/165

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
163
LES ÉCUMEURS DE GUERRE

— Et leur raisonnement, là-bas est logique… Ils savent que le document est entre nos mains… bien… Mais ils ne sont pas encore tranquilles… tandis que Rolande morte, rien ne restera du secret de Sarajevo… Ni le secret… ni celle qui l’avait surpris… Ils raisonnent comme j’ai raisonné moi-même, tu te souviens ?

Nicky Lariss s’était levé, en proie à une agitation nerveuse.

Il vint tout à coup se planter devant son chef.

— Sturberg ? fit-il d’une voix étouffée.

— Quoi ?

— Pour la dernière fois, je te rappelle que j’aime Isabelle… Ne me pousse pas à bout… Je suis ton compagnon de dangers, de misères et de crimes… Nous nous valons… Donne-la-moi !…

— Non !… dit rudement Sturberg… Et qu’il n’en soit plus question !


X

l’heure de la justice approche


Sans défiance encore sur la personnalité de Schwartz, les jeunes filles reçurent tout à coup, à la fabrique de Saint-Denis, des propositions qui les appelaient toutes deux à Corbeil, avec des conditions avantageuses : appointements augmentés, diminution de travail, et surtout travail plus doux, plus conforme à leurs habitudes, à leurs forces, à leur éducation.

Ce fut Mme Camille qui, dans leur petite chambre, un soir de dimanche, très empressée et bienveillante, vint leur transmettre ces propositions.

— Bien entendu, je compte que vous acceptez ?