peureuse, mais elle est fidèle et entêtée… j’ai confiance… Dans quelques minutes tu auras retrouvé ce que tu cherches…
Elles arrivèrent à l’adresse de l’avenue de Saint-Ouen.
La concierge était en train de balayer sa loge.
— Mlle Pulchérie Boitel, s’il vous plaît, madame ?
— Vous êtes de sa famille, peut-être ? Alors, vous avez été averties déjà ?
— Non, pas de sa famille… Nous la connaissons seulement… Nous ne savions pas ce qu’elle était devenue… Nous avons fini par la retrouver… pas plus tard qu’hier, et alors…
— Et alors, vous arrivez un peu tard… mes pauvres petites…
— Pourquoi, madame ?
— Montez au sixième, la troisième porte à droite dans le couloir… on vous le dira…
Rose-Lys et Rolande firent l’ascension des six étages.
Elles se demandaient, non sans quelque crainte :
— Qu’est-ce que cela signifie ?
Au sixième, le couloir était plein d’ombre, empli de relents de cuisines et de cabinets. Jamais l’air pur et la lumière n’y étaient entrés… Elles s’y hasardèrent, comptèrent les portes.
— La troisième, à droite… la voici.
Et, après une hésitation dernière, elles frappèrent.
On entendit un pas lourd et traînant, avec des savates mal retenues qui claquaient sur les briques du carrelage… Une main maladroite, à l’intérieur, tâtonna contre la serrure. La porte s’ouvrit… Elles entrèrent, timidement… Une vieille femme à l’air triste et doux leur barra le passage en demandant :
— Vous vous trompez, mes fillettes… qui cherchez-vous ?
— Pulchérie Boitel…