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VISIONS DE L’INDE

récit des voyages du Français Tavernier, joaillier de son état, et d’après les miniatures qui le reproduisent. Il était trop précieux pour être respecté En Asie, le vol est surtout le devoir des forts. Ce formidable joyau fut emporté par Nadir-Shah en Perse ; quelques années après, les Mahrattes, à leur tour, volèrent ce qu’il purent, ce qui restait, — le parquet, qui était en argent.

IX

Un trône valant cent cinquante millions de francs.

Le « Trône des Paons » l’ut ainsi appelé parce qu’au dossier s’épanouissaient deux paons, leurs queues déployées, si incrustées de saphirs, de rubis, d’émeraudes, de perles et d’autres pierres précieuses aux couleurs appropriées qu’on eût dit la réalité magnifique de ces animaux vivants. Leur corps était en or émaillé, et sur leur gorge un rubis énorme auquel tenait une perle fantastique pendait. Le trône en or massif, strié de rubis, d’émeraudes, de diamants, avait trois mètres de long sur un mètre trente-cinq de large. Il était surmonté d’un baldaquin en or, plafonné de diamants, frangé de pierres et soutenu par douze piliers ; ceux-ci — la