révélations. Le christianisme déjà palpite en ce granit, et ce pressentiment de la divine beauté morale fait pâlir toutes les autres beautés.
Il survit peu de traces, dans l’Inde, de la vieille civilisation bouddhiste[1]. D’ailleurs, le bouddhisme pur, véritable, n’existe plus nulle part. L’Inde, après l’avoir enfanté, l’a rejeté, comme une maladie sublime ; le Népaul, la Chine, le Thibet, la Sibérie, Ceylan, en ont fait la plus idolâtrique des superstitions[2].
Le bouddhisme, en tant que métaphysique positiviste, conçoit le monde comme une suite de phénomènes et la douleur comme le fruit naturel et empoisonné de la vie ; ce phénoménalisme et ce pessimisme ont émigré dans la philosophie allemande moderne et se sont en quelque sorte réfugiés dans notre science européenne qui adopte devant le problème de la vie des conclusions semblables à celles de Gautama.
L’amour du néant, le goût de l’ensevelissement