Page:Juigne - Dictionnaire historique (1661) - 01.djvu/235

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
417 AT AT 418

obtint la victoire sur Atalante ; car estât entré en lice pour cette course avec elle, il jette les pommes d’or en la carrière, dont le lustre fit arrester Atalante à les amasser, & ainsi Hyppomene demeura vainqueur ; mais estant ingrat enuers cette Deesse d’un tel bienfait, elle pour s’en venger, l’embraza d’vne desbordée conuoitise, qui le poussa d’auoir la compagnie de son espouse dans le temple de Cybele Mere des Dieux, laquelle pour cette cause changea Hyppomene en Lyon, & Atalante en vne Lyonne. Ouide liu. 10. de ses Metam.

C Par cette Atalante, nous est representée l’amour & la Volupté ; pour laquelle conquerir il faut estre souvent prodigue de sa vie ; ainsi degenerons nous en bestes, lors que nous captiuons nostre liberté à un plaisir si infâme & transitoire : Au reste, la vistesse de cette fille nous marque aussi les inconstantes humeurs & affections, dont le changement & la légèreté faisoit mourir mille fois du martyre d’amour ceux qui la recherchoient : Mais le puissant charme des pommes d’or, dont Hyppomene se servoit, nous montre d’abondant les effets miraculeux de ce metail, qui arreste la legereté des humeurs plus vollages par l’esclat de son lustre.

Atalante (que quelques Autheurs disent estre la mesme que la précédente) fille de Iasius ou Iason Roy d’Arcadie ; laquelle mesprifant du tout les hommes, s’accompagna de Diane, pour s’adonner au seul plaisir de la vénerie, où elle profita tant, qu’en vne chasse publique que fit faire Meleagre, fils d’Oenée Roy de Calidon, elle assena la première le sanglier nommé Calydonien qui degastoit toute la Province : & pour cét effect Meleagre luy en donna les despoiulles, nonobstant la ialousie de plusieurs braues Princes Grecs qui y assisterent, & de plus l’espousa pour entiere reconnoissance de la valeur Ouide liu. 8. de ses Metamorphoses. Voy. Althée & Meleagre.



Atanarezo autrement nommé Athanaric Roy des Goths, fut selon quelques-uns, le premier Roy d’Espagne, enuiron l’an de grace 343. où il regna 23. ans.

Atarnes frere de Darius Hystaspes Roy des Perses qui espousa sa fille vnique Phraragune. Herod. liu. 7.

Atas certain ieune garcon tres-leger à la course, selon Martial. li. 4. de ses Epigram.

Ataulphe ou Astuphle, succeda à Alaric son oncle (qui fut selon aucuns son père au Royaume des Goths & d’Espagne, & fut le premier (comme on dit) qui les y fit habiter : Il espousa Placidia sœur de l’Empereur Honorius, par l’instigation de laquelle il fut massacré des siens, avec six de ses enfans, pource qu’il s’estoit desisté de faire la guerre aux Romains. Régna six ans, enuiron l’an de grace 410. Tarapha des Roys d’Espagne.

Até Interpr. du Grec, Peste ou Calamité, estoit selon Plutarque au Banquet des sept Sages, cette Fée ou Deesse que Jupiter ietta du Ciel en terre pour s’estre trouvée à la caution & response qu’il avoit faite de la naissance d’Hercules, où il fut trompé par lunon. Homère la feint fille de Iupiter, enuoyée aux humains pour estre la sourcc de tous les maux qui leur arriuent ; mais laquelle à sa fuitte les Lites, aussi filles de Iupin, qui adoucissent ces afflictions & les rendent tolerables : en cela toutesfois defectueuses de ce qu’elles sont louches, vieilles & boiteuses, & pource d’autant plus lasches & tardiues au secours, que le mal & l’outrage est grand & dangereux.

Ateas Roy des Nomades qui fit la guerre à Philippus fils d’Amynthe. Strab. liu. 7.

Atepomarus Roy des Gaulois, assiegeant la ville


Dd