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de vostre courage Sc c}e ; vostre prudence. Que si l’on doit rapporter à la cause le bien

,

ôí l’heureux euene-

mentdes choses, vous l’estes de presque tout le bien qui sevoit au monde, en ce que vous portez cet Impérieux titre de Mère, à Thoneur duquel le respect de rhumilité ont de tout temps esté graviez dans l’ame des François. Car ayant esté #Espoule d’vn des plus grands Rois de la terre, vous n’en auez rien voulu produire que des Ro is & :desReynes, qui commandent à la France, l’Eípagne d>C í’Angleterre, qui font les plus signalez Royaumes de FEurope,voiredelaGhrestienté : Sibien que l’on peut dire que vostre famille faitla plus grande ci honorable part dela Maison de Dieu, ê£ que mettantla paix entre vos enfans, vous la faites naistre en toute l’Europe. Mais puisque l’honneur que vous auez nierité par tant de merueilleux essets

,

se partage entrevue infinité de

différentes vertus èc heureux íuccez} Ioint que larenomée a desiapreuenu lè désir que l’on auroit de les faire c-ognoistre ; í’aime mieux les vénérer & ; admirer auec le silence j.que de les profaner parla témérité d’vn langage foible ëc trop précipité. Excusez toutes fois, MA-DAME, si i’ose ietter mes yeux débiles fur le Soleil de vostre principale gloire,quiest- vostre debonnaireté, ÒC si franchissanttoute crainte, ie me sers d’icèlle,afin d’offrir à vostre grandeur ce bouquet tissu de toutes sortes de fleurs que i’ay recueillies dans lé champ vniuersel de ce monde. Ie :rr eusse pris cette hardiesse dèjvous interrompre dansToccupation des plus importantesaffaires de cet Estât, à moins de vous présenter là meilleure &C plus belle partie d|s ;çhoses que lés siécles panez ont pro-*