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GALERIE DES FEMMES

fers de son amant. — « Venez, madame ! s’écrie Corine en se précipitant au-devant de sa maîtresse ; j’ai les clefs ; le gardien dort, M. Alcidor peut se sauver avec nous !… » N’essayons pas d’exprimer la surprise, la joie, l’empressement de nos trois personnages et hâtons-nous avec eux de sortir de ce triste séjour.

Voilà nos amants en liberté. Corine, leur ange tutélaire, les conduisit à quelques lieues de Paris, chez une fermière, sa parente, où ils vécurent cachés pendant un an. Sur ces entrefaites, le prince de…, père d’Élisa, étant venu à mourir, cette femme adorable, devenue libre, rentra dans tous ses droits, et disposa de sa fortune et de sa main en faveur de celui que l’amour avait depuis longtemps rendu maître de son cœur et de sa personne.

Les amis de Corine ne seront pas fâchés d’apprendre qu’au moyen du crédit d’Élisa, le bon Mazet fut tiré de la prison où il avait été mis pour avoir mal surveillé la sienne. Alcidor, au grand contentement de Corine, quelques-uns disent à ses sollicitations, lui donna la