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GALERIE DES FEMMES

n’oubliai pas, à la manière de Fontenelle et d’Algarotti, d’assaisonner le tout d’applications galantes et sentimentales. Je vis encore le moment où nous allions terminer la séance par la leçon de physique expérimentale que donna Pangloss à la dangereuse Paquette, au château de Tondertentronck. Le reste de cette journée se passa en lecture, déclamation, etc.

Après dîner, le temps ne permettant pas de sortir, Déidamie proposa des jeux d’esprit. Dans quelques-uns, la malice de ses compagnes trouva le moyen de s’exercer à ses dépens ; elle riposta, et cette petite guerre d’épigrammes mit plus de vérités au jour que n’aurait pu faire la plus sage conversation. Assez adroit dans ce genre d’escrime, je vins à propos au secours de ma dame, contre laquelle toutes les forces s’étaient réunies, et que je vis prête à succomber. Je parai les coups, je repoussai les traits, et d’assaillis nous devînmes assaillants à notre tour. La reconnaissance chez les femmes se mesure moins sur l’importance que sur la nature du service, et je vis bien que lors-