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GALERIE DES FEMMES

laquelle j’avais pris votre défense devait naturellement exciter la malignité de ces dames : aussi ne s’en tinrent-elles pas à décrier en vous ces formes enchanteresses dont la nature et l’Amour se partagent la possession ; un nouvel éloge de ma part devint le texte d’une satire plus outrageante. — Il est extrêmement adroit (pour ne pas me servir d’une expression plus juste), disais-je à Bélise. » — J’entends… Vous n’osiez pas vous adresser à Olinde. — « Il est extrêmement adroit, disais-je donc à ces dames, lorsque l’on attaque quelqu’un, de mettre son défenseur dans l’impossibilité de garantir un côté, sans exposer l’autre ; car enfin, mesdames, soyez de bonne foi : si vous pouviez reprocher des faiblesses à cette même Eulalie, vous attaqueriez ses charmes avec bien moins d’assurance, dans la crainte d’en parler devant des personnes autorisées à vous démentir. Tout le monde convient qu’elle est coquette ; mais elle est sage du moins. — Oh ! oui, sans doute, elle est sage, interrompit Bélise avec aigreur ; et si ce n’est pas à son corps défendant, c’est du