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GALERIE DES FEMMES

tranquilliser sur ce point, souffrez que je vous dise que je n’accepterai en cette circonstance l’emploi de Pâris qu’autant qu’il me serait confié par l’Amour, et je vous rends trop de justice pour croire que vous en passiez jamais par cet arbitrage. — Autre accusation… Vous me croyez insensible, ou du moins intéressée à le paraître ; car, à travers votre circonspection, j’entrevois toujours le motif d’Olinde. — Non, belle Eulalie, je n’ai pas besoin, pour concilier tant de beautés et d’indifférence, de chercher des torts à la nature et d’expliquer, comme vos rivales, par un phénomène physique, ce dont la sécheresse du cœur peut après tout rendre compte. — (Eulalie avec emportement.) Damis, avez-vous résolu de me rendre folle ? Que veulent encore dire ces femmes avec leur phénomène physique ? — N’oubliez pas, je vous prie, que c’est vous qui avez sollicité cet entretien. — Je m’en souviens ; mais songez que je veux tout savoir. — Cependant il est de ces idées si difficiles à rendre sensibles… — Fiez-vous à ma pénétration. — La chaleur avec