Page:Jouy - La Galerie des femmes, 1869.djvu/113

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
85
GALERIE DES FEMMES

doute pas, ce qui lui suggère les prétendues découvertes qu’elle dit avoir faites. — Quelles découvertes ? Parlez donc, monsieur, parlez donc ! — Eh bien ! je vous ferai cette confidence sous le secret ; mais dans un autre moment… (Il tire sa montre.) Voilà trois heures ; je ne suis pas habillé, et je suis attendu à dîner. — Chez Olinde sans doute ? — Il est vrai. — Cette femme a bien des attraits pour vous, il faut l’avouer ! Mais où prenez-vous, s’il vous plaît, qu’elle soit belle, jolie même ? Oh ! que les poëtes ont eu raison de faire l’Amour aveugle ! — Il n’est pas question d’amour entre nous. — Mon Dieu ! trève de discrétion : tout Paris est dans la confidence, et vous ne prétendez pas que je sois sourde, parce que vous n’y voyez goutte. Mais ce n’est pas de cela dont il est question. Damis, vous m’avez quelquefois témoigné de l’attachement ; donnez m’en aujourd’hui une double preuve : satisfaites ma curiosité, et dînez avec moi. — Il me serait bien doux de vous obéir ; mais puisque le secret de ma liaison avec Olinde n’en est pas un pour vous,