Page:Jouy - La Galerie des femmes, 1869.djvu/109

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
81
GALERIE DES FEMMES

qu’on en puisse dire du mal ? Mais que m’importe après tout le jugement que le monde entier en porte ! c’est du vôtre seul que je fais cas. Si je l’ai bien compris, pour ce qui me regarde, voici comment il s’est exprimé : Voyez de qui vous allez médire ; réfléchissez, Damis, que de toutes les personnes présentes, vous êtes peut-être celle dans la bouche de qui la censure de mon cœur a la plus mauvaise grâce. (Eulalie se pince les lèvres, rougit et part d’un éclat de rire forcé.) Vous m’avez permis d’être sincère. — Même avantageux. Vous me rappelez le Clitandre des Événements imprévus. (Elle chante.) Voilà… ce que m’ont dit ses yeux. — Il y a cependant une différence essentielle à faire entre Clitandre et moi : c’est de l’amour qu’il supposait dans les yeux de Bélise au lieu de l’indifférence qu’il devait y voir, et moi c’est de l’indifférence que je trouve dans les vôtres, au lieu… — Tenez-vous-en, je vous prie, à cette observation ; elle est si juste, si fine, du moins pour ce qui vous concerne personnellement, qu’il n’y a pas moyen de révo-