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GALERIE DES FEMMES

nous à le saisir dans sa dernière métamorphose.

Après avoir épuisé, pour ainsi dire, toutes les combinaisons de la volupté, d’Arnance et sa maîtresse, mollement étendus sur des piles de carreaux, se préparaient au dénoûment de cette scène érotique ; tout à coup Zulmé se lève, s’échappe, et court se cacher dans le pavillon des Grâces.

.........Lasciva puella
Fugit.....et se cupit ante videri.

Son amant l’y suit, l’enlève d’un bras nerveux, et se précipite avec elle sur le lit charmant que nous avons décrit. D’Arnance s’attendait à prendre l’ascendant dont se prévaut ordinairement son sexe ; mais cette fois la beauté revendique les droits de la force, et, victime courageuse, ordonne, prépare, exécute elle-même le sacrifice. L’influence magique des miroirs multiplie vainement un triomphe auquel ses sens et son cœur ne prennent qu’un bien faible