rien à faire, tout est fait… c’est la pièce parfaite… c’est du génie.
C’est le même homme, d’ailleurs, qui me définissait un jour sa conception de la mise en scène en déclarant :
— Moi, mon rôle commence, la pièce m’intéresse au moment où le texte finit.
Et j’ai entendu l’un des plus grands d’entre nous déclarer un jour, dans un mouvement de révolte et de dégoût :
— J’en ai assez ! Toutes les pièces sont les mêmes. Mon travail me fatigue et m’écœure. Je suis plus grand que ce que je fais.
C’est à ce propos qu’il faudrait faire l’éloge de la contrainte et de l’insuccès au théâtre et distinguer aussi de cette allégresse intérieure nécessaire au travail, le goût de se faire plaisir à soi-même.
En général, le metteur en scène, suivant son tempérament, monte les pièces qu’il éprouve, qu’il aime, et déforme la plupart des autres selon son imagination.
Ce n’est pas par goût du dénigrement que je parle ainsi, mais dans le dessein de caractériser tout ce qui peut être obstacle à la production dramatique.
En l’absence du talent ou du génie, la forme la plus souhaitable de direction, la meilleure organisation théâtrale est la chorégie, dont nous nous sommes tant éloignés depuis les Grecs et que nous voyons réapparaître