— même lorsqu’il intervient pour une grande part — en possession de sa personnalité.
Le mimétisme est un instinct humain qu’on trouve dès la plus jeune enfance. Un comédien parfait pourrait donc être celui qui porterait au maximum le développement de cet instinct. En tout cas, c’est du point de vue humain qu’il convient d’étudier la vocation et la profession du comédien. Ce sont les qualités d’adaptation de l’être humain qui, orientées et développées dans un but précis, font le comédien de profession.
La principale différence entre le comédien et l’acteur se trouve dans ce mimétisme dont l’acteur n’est pas capable au même degré que le comédien. De la façon dont un artiste interprète un rôle, du processus suivant lequel il arrive à composer son personnage, on déduit la part de l’acteur et celle du comédien : l’acteur se substitue au personnage, le comédien opère par pénétration et insinuation.
Lorsqu’à l’instinct de mimétisme vient s’ajouter un besoin persistant d’évasion, d’incarnation, il y a vocation. Vocation qui se manifeste généralement de très bonne heure impérieusement, vocation qui doit surmonter l’idée de l’ignominie de la profession de comédien. Mais on peut aussi discerner, dans cette vocation, le goût de plaire porté à un très haut degré, une manière de sociabilité qui s’exaspère. Un véritable comédien exerce un état. Le théâtre, plus qu’une profession, est une passion.
Il est difficile de dégager les règles du métier, sauf