Page:Journal oeconomique - avril-juin 1752.djvu/258

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

portion il faut l’arroſer. Il faut que par le moyen de la Chymie, de la Phyſique & de la Docimaſie, il ſache fondre, ſéparer & épurer tous les métaux, conſtruire des machines qui puiſſent être miſes en mouvement par le vent ou par l’eau, & inventer enfin toutes ſortes d’inſtrumens néceſſaires ou utiles à la culture & à la conſervation de tout ce que l’Œconomie embraſſe.

Il ſeroit à ſouhaiter que dans nos Académies la Minérologie, la Botanique & la Zoologie fussent un jour eſtimées auſſi néceſſaires que la Métaphyſique & la Logique, & que chaque Maître-ès-Arts fut obligé de poſſéder la Phyſique & la Science naturelle. Ce ſeroit alors que l’on pourroit eſpérer de voir l’État fleurir.

Ceux de ces Maîtres qui ſe trouveroient répandus dans les campagnes ſeroient en état d’inſtruire les peuples, & de profiter des découvertes accidentelles que les plus ſimples font tous les jours : ils les ſuivroient, ils les perfectionneroient, & ſouvent ſeroient en état de faire les frais des expériences qui les conduiroient à