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prendre. Le grand goût qu’ont les hermines pour les champignons, a fait que l’on s’en ſert pour les attirer dans des piéges. Le paſſage automnal des pinçons donne aux Hollandois occaſion d’en prendre des millions. La peur que l’alouette a de l’autour, & ſa coutûme de ſe tapir ſur terre ſitôt qu’elle l’apperçoit, nous a montré la maniere de la prendre avec des autours de papier. La grande curioſité avec laquelle le roſſignol examine tout ce qui ſe paſſe dans le voiſinage de ſon arbre, nous a fait voir combien il eſt facile de le ſurprendre. L’étourderie du coq de bruyere, quand il eſt en chaleur, nous a appris le tems & la maniere de le tirer. Le langage des bêtes nous a donné occaſion d’imiter la voix des canards, des poules de bois, des coucous, des méſanges & le cri des chevreuils. Depuis que l’on a ſçu que les lamproyes s’attachent aux pierres du rivage en les ſuçant, on a inventé des filets avec leſquels on peut raſer ces pierres & en arracher ainſi ce poiſſon. La coûtume du brême de côtoyer les rivages dans le tems du