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phant, à la force du cheval, à la vigueur du taureau ſauvage, à la beauté du paon, au chant du roſſignol ? C’eſt ici que l’on voit des animaux traverſer les champs, des oiſeaux fendre l’air, des poiſſons reluire dans la mer, des inſectes briller par-tout, & en un mot tout concourir ſuivant ſa deſtination ou à l’utilité, ou aux plaiſirs de l’homme.

La vie paſtorale fut anciennement regardée comme la plus innocente & la plus heureuſe. Et combien d’avantages les beſtiaux ne procurent-ils pas encore aujourd’hui dans les campagnes ? N’en tire-t-on pas du lait, du beure, du fromage, des peaux, de la viande, du ſuif, &c ? Les brebis nous habillent, & les chevaux nous tranſportent nous & nos effets d’un endroit à l’autre. Quoique le Lappon n’ait ni pain ni vin, une ſeule eſpéce d’animaux ſuffit pour le faire vivre content.

Plus les avantages du regne animal ſont conſidérables, plus nous devons naturellement nous appliquer à tout ce qui peut contribuer à nous les faire obtenir. Or ne ſera-t-il pas