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JOURNAL DBS INTRODUCTION LA DIXlfeME ANNfiE En commengant une nouvelle ann6e, qui sera la dixieme de ce Recueil, nous sommes naturellement amends k jeter un regard en arriere sur l’annee qui expire, pour nous rendre compte de ce qu’elle a produit d’utile, et mesurer, s’il y a lieu, les progres accomplis. Quoique la situation generale de la France se soit relativement amelior^e en 1850, on ne.peut pas dire que cette ann£e ait 6t6 feconde pour elle en grands 6v6nements de Tordre^conomique. Pendant qu’au dehors quelques autres peuples s’agitaient encore, sous l’influence des passions politiques ou de Tesprit de conqu£te, notre pays est reste calme, se remettant peu k peu des rudes secousses qu’il ayait essuy^es. C’est par li qu’il est parvenu k Sparer en grande partie ses pertes. Mais il n’est malheureusement sorti, ni des id6es qui avaient ferment^ dans les deux annees anterieures, ni des meditations sans doute plus mftres de nos hommes d’Etat, aucune de ces mesures salutaires, au- cune de ces grandes et utiles reformes qui ouvrent de nouvelles sources k la prosp6rit6 des nations. (Test le tort de toute, revolution, quel qu’en soit le mobile, d’impo- ser k un pays de nouvelles charges, en m£me temps qu’elle le prive d’une partie de ses moyens de production. Aggravation de la dette aggravation de Timp6t, amoindrissement du capital circulant et de- pression du credit ; telles sont les consequences ordinaires de tout bouleversement politique. La France en avait fait la cruelle epreuve k differentes epoques de son histoire, surtout depuis soixante annees elle la eprouve do nouveau en 1848. Au moins faudrait-il que ces grandes commotions amenassent apres elles, comme compensation des maux actuels qu’elles engendrent, quelques-unes de ces innova ? f T. XXVfll. — 1« Janvier 1811.