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plupart des ouvrages remarquables qui ont paru, tels que les Études administratives, de M. Vivien ; les Études sur l’Angleterre, de M. Léon Faucher ; les Recherches sur les causes de l’indigence, par M. A. Clément ; les Études sur l’administration de Paris, par M. Horace Say ; le travail de M. Vidal sur la répartition des richesses ; l’Histoire de Colbert, par M. P. Clément ; l’Essai de M. Dupont White sur les relations entre le capital et le travail ; deux nouveaux volumes de M. Masse, sur le Droit commercial dans ses rapports avec le droit des gens et le droit civil ; les Éléments d’économie politique, par M. Joseph Gamier ; l’ouvrage de M. le comte Petitti de Roreto sur les chemins de fer italiens ; celui de M. Schnitzler sur la statistique de France ; le travail de M. Curel, préfet des Hautes-Alpes, sur les tours ; les observations de M. Marchand sur le paupérisme, etc., etc. Des questions de toute nature sont abordées dans ces comptes-rendus, où les travaux des écrivains sont examinés avec une grande hauteur de vues et une parfaite indépendance, par des critiques comme MM. Passy, Dunoyer, Bastiat, Eugène Daire, De la Nourais, etc.

Outre ces comptes-rendus, nos lecteurs ont remarqué un très-grand nombre de bulletins bibliographiques dans lesquels sont analysés avec plus de rapidité et non moins de talent les ouvrages qui, soit en France, soit à l’Étranger, traitent des questions économiques, sociales ou industrielles. Les initiales de nos collaborateurs y figurent tour à tour, et c’est ainsi que cette partie de la Revue n’est pas celle qui pique le moins l’attention de nos lecteurs.

Nous donnerons toujours et de plus en plus une attention particulière aux publications étrangères, afin que nos lecteurs puissent suivre le mouvement des idées en Angleterre, en Italie, en Espagne et dans l’Europe septentrionale. — Notre savant collaborateurs, M. Wolowski, qui s’est rendu toutes les langues du Nord familières, veut bien prendre la tâche que s’était imposée Théodore Fix, et nous tenir au courant des ouvrages qui se produiront en Allemagne.

Nous avons tenu parole aux amis de l’Agriculture. Une bonne part a été faite aux questions agricoles. Des articles spéciaux résument ce qui s’est dit et fait aux Conseils généraux, au Congrès central d’agriculture. M. Louis Leclerc a rendu compte de deux ouvrages remarquables à des titres bien différents : le cours d’agriculture de M. le comte de Gasparin, et l’écrit à la fois savant et bizarre de M. Rubichon (si bien aidé par M. Mounier), à qui l’âge n’a été ni la verve ni le profond savoir. M. Frédéric Bastiat nous a donné une étude sur la question encore débattue des avantages et des inconvénients du métayage ; M. le comte Jean Arrivabene nous a fait part de ses intéressantes observations sur la rétribution des travailleurs agricoles dans la province de Mantoue ; M. Passy a achevé ses belles recherches sur l’influence des cultures en économie sociale par des relevés statistiques entièrement nouveaux sur l’état du morcellement des propriétés en France.