commerce, entre la navigation et quelques fabrications particulières ; les lois sr les faillites, et sur la refonte des monnaies ; les coalitions d’ouvriers en vue d’une augmentation de salaire ; les insurrections violentes dont l’état de quelques centres manufacturiers a été la cause ou le prétexte : tels sont, dans un coup d’œil nécessairement approximatif, les débats qui, vidés naguère, ou encore en suspens, relèvent de l’Économie politique, et ne peuvent attendre que d’elle une solution satisfaisante. Pour ces diverses questions, de quel intérêt n’eût-il pas été d’obtenir le concours des esprits compétents, qui les eussent envisagées au seul point de vue de la science !
Ce n’est pas en quelques pages que l’on peut dérouler tout ce qui s’attache d’intérêt et de profit à l’étude de l’Économie politique. Nulle science n’offre plus d’attraits, et ne gagne davantage à être connue. Il est facile de la traiter d’une manière cavalière et d’en parler avec dédain quand on ne l’a point étudiée, mais ceux qui la consultent sérieusement se pénètrent bien vite de ce qu’elle vaut. Au milieu des difficultés quotidiennes qu’engendre le conflit des intérêts particuliers, elle est toujours le seul abri qui reste aux intérêts généraux. Au nombre des topiques offerts chaque matin pour la guérison des plaies sociales, il n’en est point qui ait plus de vertu réelle et plus d’efficacité. Elle ne se vante pas d’être infaillible, et c’est encore un de ses mérites. Il est des problèmes qu’elle a résolus ; il en est d’autres qui restent livrés à la discussion et sur lesquels les opinions sout appelées à se produire avec une entière liberté. C’est une évolution nouvelle dans l’existence de l’Économie politique, et nous sommes assurés qu’elle ne sera ni la moins curieuse, ni la moins féconde.