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Jeudi 10 mars.

Je prends une voiture (un malabar) et je vais au wharf ; je ramène mes bagages, la douane s’est contentée de ma déclaration.

J’ai obtenu une autre chambre, je m’y installe. L’après-midi je reçois des lettres et en les lisant, les larmes me montent aux yeux. Je ne croyais pas que ce pût être si émotionnant de lire une lettre des siens, quand on est si loin d’eux. Et cependant ici on se retrouve mieux chez soi. Ce qui me frappe le plus, c’est d’entendre les cloches de la cathédrale, car j’en suis proche.

Après déjeuner, pas moyen de sortir jusqu’à 3 heures.

Les magasins ferment de 11 heures à 2 h. ½ pour la sieste, et pendant ce temps, impossible d’avoir quoique ce soit.

À l’hôtel, les garçons dorment comme pendant la nuit ; mais je n’ai pu encore faire la sieste, il fait trop chaud et on se réveille tout abruti.

Nous causons et lisons. J’envoie chercher une voiture vers 3 heures, mais pas moyen d’en trouver, je pars donc à pied à la Banque d’Indo-Chine pour voir M. M…, et avoir quelques renseignements. Il me donne les adresses des négociants que je vais voir avec sa recommandation.