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Mardi 1er mars.

Je me lève à 6 heures et vais me promener avec mon appareil photographique ; il fait déjà bien chaud.

Batavia ne ressemble à aucune autre ville. La nouvelle ville s’entend. Ce ne sont que villas au milieu d’immenses jardins. On ne voit pas de ville, on la cherche et on y est. Au milieu de ces grandes rues, un canal peu profond et charriant toujours cette eau jaune dans laquelle, du soir au matin, des hommes, des femmes et des enfants indigènes, se baignent où lavent du linge. À chaque escalier donnant accès à l’eau, deux ou trois femmes lavent du linge, le corps à moitié dans l’eau. C’est très curieux. Elles se défont de leur sarroug mouillé et en remettent un autre d’une façon assez discrète.

Je vois une grosse maison où j’ai pris rendez-vous et je traite une affaire qui aura des suites si la livraison donne satisfaction. Je m’entends en outre avec M. X…, à qui j’enverrai des types faits sur les modèles que j’ai pris à Singapour et nous convenons de conditions de vente, paiements, expédition, etc.

Le soir, vers 5 heures, nous devons aller avec M. et Mme F… faire une grande promenade dans Batavia, mais comme très souvent et toujours à pareille heure,