s’en trouve maintenant à plus d’une lieue et la nouvelle ville est encore plus éloignée.
Les wagons sont ouverts à tous les vents, il n’y fait pas trop chaud. Nous arrivons à Batavia après avoir traversé une végétation luxuriante.
Dans la cour de la station, une foule de voitures de toutes sortes. Je prends un sados (sorte de voiture à 2 roues où on est dos à dos avec le cocher) et me voilà parti.
Première station à l’Hôtel de Ville où je fais ma déclaration de séjour, faute de quoi je serais passible d’une amende de 3 florins par jour de retard ; puis je reprends ma promenade dans le sados conduit par un Malais. On y est secoué dans ces sados ; il faut se cramponner, car les chemins ne sont pas très bons et le petit cheval file au grand trot et souvent au galop.
Nous parcourons le campong chinois, car les Chinois sont aussi à Batavia et y accaparent le commerce. Dans les rues commerçantes ce n’est qu’une suite de magasins ouverts à tous les vents, dans le genre des déballages et tout cela est bondé de marchandises.
Dans d’autres rues se voit une petite rivière dans le genre de la rue de Nervaux dans laquelle coule une eau jaune comme après un très fort orage et charriant