affaires et pense que mon séjour à Singapour, ne sera pas inutile.
Vers 5 heures étant dans ma chambre, mon Chinois est encore entré avec le même plateau du matin, mais la tasse un peu plus grande est surmontée d’un petit couvercle, comme à nos soupières, et contient du thé.
À 7 heures le dîner. Pendant le dîner, on parle de l’arrivée prochaine du prince Henri, dont nous avons vu les bateaux à Colombo, avec les deux Russes ; et alors le coup inouï fait par les Anglais pour arrêter les Allemands et les Russes dans leur marche vers la Chine, m’est appris.
C’est vraiment incroyable, et cela ne peut qu’exciter l’admiration en faveur de ces jouteurs si remarquables. Pour arrêter les autres, sans qu’ils n’aient rien à dire, les Anglais ont simplement donné ordre à tous leurs agents de Port-Saïd à Hong-Kong, d’acheter le même jour tous les charbons disponibles sur le trajet.
Et voilà les vaisseaux allemands et russes bloqués à Colombo, sans charbon. N’est-ce pas génial cette façon de faire ! Ils ont fini par en trouver chez des marchands indiens qui n’avaient pas vendu à Ceylan, mais au lieu de payer 15 dollars la tonne, ils l’ont payé 33 et ont subi un retard énorme. (Le dollar mexicain en argent vaut au cours du jour, 2 fr. 47 c.)