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dont nous nous sommes régalés. Pendant la sieste, assis sur des chaises longues en bambou, au milieu d’une foule d’Anglais et d’Anglaises tous vêtus de blanc, ce qui, entre parenthèses, est d’un fort joli effet, nous sommes importunés par une procession sans fin d’indigènes qui viennent nous offrir toutes sortes d’objets, principalement de la bijouterie et des pierres non montées. Inutile de dire que le marchandage est ici féroce comme dans tous les pays d’Orient : on offre en général le dixième de ce que demande le marchand.

Mais il faut aussi voir un peu la campagne et contempler cette végétation luxuriante qui est la grande beauté de Ceylan. Nous prenons une voiture, sorte de petite tapissière pouvant contenir 4 personnes, et traînée par un petit cheval gros comme un petit âne, qui va trotter deux heures sans paraître fatigué. Le cocher indigène ne parle qu’anglais, et ses explications obligeantes seront en grande partie perdues pour nous, car nous ne sommes pas encore très experts dans cette langue et la prononciation indigène apporte une complication de plus qui nuit à nos rapports. Nous faisons le tour de Colombo et voyons la pagode, le champ de courses, le club, les casernes. Mais, ce que nous admirons surtout, c’est cette verdure magnifique où toute la gamme de la couleur verte