barbotant. C’est une sensation délicieuse que je prolonge une bonne demi-heure. Désormais je me livrerai à cet exercice chaque matin ; avec la douche, ce sera mon meilleur remède contre la chaleur. Le bateau contient, en effet, 8 ou 10 cabines avec appareil à douches, et l’on peut prendre des bains à toute heure du jour. Tous les passagers commencent leur journée par une vigoureuse aspersion. À 6 heures, il fait déjà 25 degrés.
Malgré cela, deux Anglais ont imaginé d’organiser sur le navire une partie de cricket. Le pont supérieur n’est embarrassé au milieu que par la superstructure des machines, et de chaque côté il y a un promenoir de 3 m. 50 de large. Entre la toile qui sert de tente et le plancher, ces joueurs ingénieux ont tendu un filet de 45 mètres de long pour empêcher les balles de tomber à la mer. Un joueur se tient, armé d’une grande raquette en bois, devant trois sortes de quilles piquées dans un morceau également en bois qui forme pied. L’adversaire, placé à 35 mètres environ, doit, en lançant une boule, faire tomber les quilles, à quoi s’oppose l’homme à la raquette. C’est un exercice qui, par 28 degrés de chaleur à l’ombre, procure une violente suée. Je suis invité à entrer dans le jeu, et je m’en rends compte.
La salle à manger présente encore