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des femmes en quantité qui attendent que le train soit passé pour traverser. Je prends un cliché photographique et je vais à l’Agence qui est dans la gare, au deuxième. On me dit que ma place est retenue sur la Navarre ; ce devait être la Champagne, mais, par suite d’un accident qui lui est survenu, c’est la Navarre qui marchera.

Je demande aussi à modifier mon itinéraire et à aller à Montréal avant d’aller à Toronto, ce qui sera plus pratique.

Nous repartons au bout d’une demi-heure et continuons à avancer vers des lieux plus civilisés. Ce qu’il y a de curieux dans ces villes nouvelles d’Amérique, c’est que tout est en bois. Cela pousse comme un champignon, une ville ; mais on ne se donne pas grand mal pour les rues. Les maisons sont toutes en bois et, afin de ne pas être obligé de niveler les rues, on fait de chaque côté un trottoir en grosses planches, comme devant les baraques des foires, et allez-y ! Par contre, le milieu de la rue est souvent une fondrière.

En sortant de Winnipeg, nous voyons quelques chantiers de bois, où il y a des piles de planches, de quoi construire plusieurs villes d’un coup.