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arrive peu après moi et nous partons de suite, chacun dans un pousse-pousse, visiter le temple principal de Kobé et la cascade voisine.

Pour la cascade, nous grimpons la montagne pour mieux la voir ; il fait chaud, bien qu’il pleuve un peu, mais enfin nous arrivons à une maison de thé, juste en face de la chute et à flanc de coteau à pic.

C’est très pittoresque de ce point. Deux Japonaises nous offrent du thé et des gâteaux que nous prenons en regardant le paysage et essayant de causer japonais. Mon Américain a appris quelques mots qu’il place, mais il ne comprend pas les réponses. Le temps passe, nous redescendons la montagne et faisons encore courir nos pauvres pousses jusqu’à Hiogo où nous visitons un autre temple et nous rentrons à l’hôtel à sept heures du soir. Voilà du temps bien employé.

Le lendemain matin mon Américain doit partir et il me demande si je serai prêt, lorsque je pense que je n’ai pas de passeport. Il me dit : « Eh bien ! allez chez votre consul, il doit être prêt. — Mais, c’est dimanche, et il est neuf heures du soir. — Oh ! cela ne fait rien ; pour cela il n’y a pas d’heure. Et effectivement, un Anglais ou un Américain le ferait ainsi. Je vais du côté de chez le consul, mais il pleut, la rue est noire et je ne vois ni