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mand et deux ou trois bateaux anglais, mais pas un seul français. Je vois cependant le drapeau français flotter au-dessus du consulat, et je le salue de loin. Je n’ai pas reçu de passeport, j’ai donné mon nom au capitaine, qui a dû l’envoyer au consul de France en même temps que ceux des Anglais et Américains à leurs consuls ; ils ont leur passeport depuis deux jours et moi, non. En arrivant, je vais à l’agence où l’on me dit qu’il faut que j’aille moi-même au consulat, ce que je fais. Je trouve le consul, qui est un M. S…, d’Arc-en-Barrois, en voyant son nom, je lui ai demandé s’il n’était pas Haut-Marnais. Il a bien connu mon grand’père, de nom tout au moins. Il me dit que la demande de mon passeport ne lui a pas été transmise et qu’il faut télégraphier à Kobé. Il me rédige un télégramme que je vais porter et me donne beaucoup de renseignements sur le Japon. Je vais ensuite me promener par la ville en admirant les boutiques curieuses et qui se suivent sans interruption. Mais j’ai perdu les autres passagers et je suis obligé de me promener seul jusqu’à 6 heures et demie, où je rentre au bateau par la chaloupe.

Après le diner je vais voir charger le charbon, ce qui est excessivement curieux. Le charbon japonais est très fin, mais comme il est un peu humide, il ne