Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/142

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chemin de fer, couchette la nuit, etc. C’est alors que j’envoie une dépêche à Troyes avec ce seul mot : « Circulaire ».

Je dois partir dimanche à la première heure sur le Rohilla, bateau anglais allant au Japon. Il faudra donc que j’y aille coucher samedi soir. Ensuite, de Yokohama je prendrai l’Empress of India pour Vancouver.

Je vais prendre un ritchau qui me mène à l’Hippodrome et aux cimetières qui sont côte à côte, à côté de l’hippodrome. Il y a le cimetière chinois, le cimetière catholique et le cimetière protestant. Dans ce dernier surtout, ce n’est qu’un bouquet de fleurs. Comme un superbe jardin avec jet d’eau au milieu et toutes les allées bordées de plates-bandes toutes fleuries, au milieu desquelles des carrés avec des tombes dans la verdure. Ils appellent cela le champ du repos et c’est bien nommé ; il semble qu’on y doive reposer avec béatitude et l’ensemble de toutes ces fleurs et leur arrangement ne laisse pas une impression triste comme dans nos cimetières si réguliers. J’en prends un cliché quoique le temps soit sombre. Je sors ensuite faire le tour de l’hippodrome, immense plaine verte entourée de collines. La main de l’homme a contribué à créer cette immense plaine horizontale et unie comme un billard ; c’est encore un des travaux remarquables des Anglais.