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montagnes qui forment la limite de leur possession et terminent la clôture circulaire de la baie.

C’est un spectacle vraiment magnifique, d’autant plus qu’on a cela sous les pieds. Autrefois, le rocher descendait presque à pic jusqu’à la mer, mais les Anglais, petit à petit, ont comblé et gagné un assez grand terrain sur la mer même, c’est ce qui forme la ville. Un magnifique et colossal hôtel est bâti à côté de nous, sur le pic. L’été, il regorgeait de monde ; mais les Anglais, voulant augmenter leurs troupes par ici, ont acheté l’hôtel pour en faire une caserne ; ils sont en train de travailler à l’aménagement. L’hôtel avait coûté 20 à 22,000 livres, ils l’ont payé 30,000 livres comptant (750,000 francs). Du point où nous sommes, nous voyons l’autre versant qui va aussi en pente à la mer. Au bas se trouve un sanatorium pour les missions : cela forme un fort beau groupe de bâtiments. L’île est toute petite, puisque M. A… me dit en faire le tour à bicyclette en trois heures, sur lesquelles il est obligé de marcher une bonne heure et demie à cause des montées trop raides. Nous redescendons et voyons les immenses bassins de captation des eaux. Ce qu’il y a de remarquable, c’est que toutes ces villas, perchées dans la montagne, ont le gaz et l’eau : le confort avant tout.