Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/112

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

en briques, couvertes en tuiles. On dirait des maisons européennes.

Une heure plus tard nous sommes en vue d’Hanoï ; d’abord l’hôpital de Lanessan, immense construction qui paraît très belle au travers du brouillard qui tombe toujours.

Ensuite on distingue la cathédrale et deux ou trois cheminées d’usine. Un Annamite plonge à l’eau un bambou qui sert de sonde et crie quelque chose qu’un autre répète, cela indique le fond qu’il y a, car souvent à cause des sables on ne peut pas aborder au ponton.

Nous arrivons, une nuée de coolies, hommes et femmes, envahissent le bateau comme à l’assaut. J’en prends six. Ils accrochent mes bagages et nous montons à terre. Ça n’est pas beau où nous abordons, c’est comme en plein champ, on grimpe un talus et une masse de coolies, pousse-pousse, voitures, vous entoure. Je monte en pousse et arrive après un certain temps et avec ce brouillard épais qui tombe toujours, à l’hôtel. Hanoï ne me dit rien par un temps pareil.


Mercredi 30 mars.

Ce changement de température et cette humidité m’a donné une assez forte diarrhée qui m’oblige à avaler force bismuth