aussitôt avec ses coolies annamites et a contribué à arrêter l’incendie dans une rue, mais le feu a pris dans deux autres rues encore, et des deux côtés où il n’y a que des magasins bourrés de marchandises souvent très combustibles.
Trois ou quatre cents Chinois s’étaient réfugiés sur un petit pont traversant l’Arroyo, d’où ils voyaient très bien et sans danger l’incendie ; mais sous leur poids trop considérable le pont se brisa et tous furent précipités à l’eau où beaucoup se noyèrent.
Après dîner, je reste un peu à causer avec Paul et Mad ; nous convenons des dispositions à prendre pour mes lettres qu’ils continueront à recevoir et à m’adresser, puis tous deux m’accompagnent à pied jusqu’au bas de la rue Catinat (la grande rue commerciale de Saïgon).
Nous nous faisons nos derniers adieux et je saute dans un pousse-pousse qui me mène au bateau. Il est 11 heures ½ on charge toujours, des bagages arrivent, des passagers, etc.
J’ai la couchette no 1, j’y vais et je vois que je ne suis pas seul dans la cabine, où se trouve déjà une malle au nom de M. D…, chargé de mission à Haïphong. Je me mets en mauresque et monte sur le pont, car il fait une chaleur de fournaise dans les cabines, je me plonge dans mon fauteuil en jonc et essaie de som-