Page:Journal de physique théorique et appliquée, tome 9, année 1910.djvu/23

Cette page a été validée par deux contributeurs.
11
MOUVEMENT BROWNIEN ET MOLÉCULES

Pour une molécule-gramme, devient égal à et à étant la température absolue, et la constante des gaz parfaits (83,2.106 en unités C. G. S.) ; l’équation précédente s’écrit alors

ou

Or a même valeur pour tous les corps. L’énergie moléculaire de translation a donc pour tous les gaz la même valeur moyenne, proportionnelle à la température absolue,

La constante , qu’on peut appeler Constante d’énergie moléculaire, égale à est, comme une constante universelle.

6. Une troisième constante universelle est enfin atteinte en même temps que ou et se présente dans l’étude des phénomènes d’électrolyse. Vous savez que la décomposition par le courant de la molécule-gramme d’un électrolyte donné s’accompagne toujours du transport de la même quantité d’électricité ; vous savez que cela s’explique en admettant que, dans tout électrolyte, une partie au moins des molécules se dissocient en ions mobiles, porteurs de charges électriques fixes ; enfin, si l’on appelle faraday la quantité d’électricité (96 550 coulombs) que laisse passer en se décomposant 1 molécule-gramme d’acide chlorhydrique, vous savez que la décomposition d’une autre molécule-gramme quelconque s’accompagne du passage d’un nombre entier de faradays et que par suite un ion quelconque porte un nombre entier de fois la charge d’un ion hydrogène. Cette charge se présente ainsi comme indivisible, et forme l’atome d’électricité ou électron.

On connaîtra cette constante universelle si l’on détermine ou car on a :

c’est-à-dire, en unités électrostatiques C. G. S.,