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vitesses de même ordre que celle de la lumière ; les expériences de M. Kaufmann sur les rayons du radium sont venues confirmer cette conséquence des lois électromagnétiques en apportant de solides raisons de croire à l’origine électromagnétique de l’inertie et à l’impossibilité de fonder une Mécanique satisfaisante sans prendre les notions électriques comme fondamentales.

Cette modification, la masse variable en fonction de la vitesse, respecte au moins la forme des équations de la Mécanique ; cette forme elle-même devient incomplète si l’énergie rayonnée n’est pas négligeable devant l’énergie de changement, si le mouvement n’est pas quasi-stationnaire selon l’expression de M. Max Abraham, si le déchet transmis à l’infini sous forme de rayonnement, par l’onde chargée de modifier le sillage, n’est pas trop important.

En d’autres termes, la condition de mouvement quasi stationnaire est que, dans la région voisine du centre électrisé par rapport à ses dimensions, région où se trouve localisée la plus grosse partie de l’énergie du sillage, celui-ci puisse être considéré très sensiblement comme déterminé uniquement par la vitesse actuelle de la particule comme à peu près ce qu’il serait si cette vitesse actuelle existait depuis longtemps. Il faut pour cela que, dans cette région, l’onde d’accélération superposée au sillage soit négligeable devant l’onde de vitesse, alors qu’à distance infinie la première subsiste seule.

Sur la sphère de rayon la valeur moyenne de l’énergie rayonnée est par unité de volume, au maximum, de l’ordre :

et l’énergie de changement est de l’ordre :

Leur rapport :

doit être petit pour les valeurs de de même ordre que le rayon de la sphère à laquelle la particule électrisée est assimilable. La condition de mouvement stationnaire sera que la quantité

soit très petite par rapport à l’unité. Il est facile de s’assurer que