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en visant toujours finalement vers l’argent, que le commerce lui-même apporte & distribue dans les Nations conformément aux prix assujettis à l’ordre naturel qui règle journellement les valeurs vénales des productions. Mais les Nations agricoles ont un autre point de vue, plus utile pour elles & plus étendu, elles ne doivent tendre qu’à la plus grande réproduction possible pour accroître & perpétuer les richesses propres à la jouissance des hommes ; l’argent n’est pour elles qu’une petite richesse intermédiaire qui disparaîtroit en un moment sans la réproduction.




Nota Bene. On a dit, page 18, que dans un pays tel que celui qu’on a décrit, & qui serait dans un état de prospérité, ce qui suppose pour conditions essentielles, la liberté du commerce & l’établissement de l’impôt unique, régulier & direct ; le revenu du souverain seroit de 572 millions. Mais il est à remarquer que les dixmes affermées payent l’impôt ; cette observation fait voir que dans ce cas les deux septiémes du revenu territorial qui forment la part du souverain, lui donneraient sans dégradation plus de 600 millions d’impôt annuel.