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JOURNAL DE MARIE LENÉRU

Il montre la fin vraie, la fin qui ne vole pas des notoriétés artistiques, la camaraderie entre pairs, les échanges entre égaux, la compréhension toujours à portée de la poignée de mains. Quand Edmond et Jules de Goncourt auraient payé de ces maladies de cœur et de foie auxquelles ils attribuaient leur talent, la familiarité de Gautier et de Gavarni, la littérature se fût montrée belle joueuse à leur égard.

Il faudrait prendre dans Saint-Simon et tout l’adorable XVIIe siècle une pièce de la Vie ancienne, quelque chose comme une belle gravure authentique, l’appeler « Versailles » et la traiter dans toute la grandeur, sans romantisme et sans verbiage, de l’histoire et du passé. Finir à la mort du duc de Bourgogne là où sombra l’espoir d’un règne qui n’était pas de ce monde. L’intrigue est très suffisante avec ce plus haut des princes, mal aimé de sa femme, regretté de toutes les autres et que Dieu ne console pas.

L’admirable regret de Saint-Simon : « Je ne l’ai plus vu depuis. Plaise à la miséricorde divine que je le voie toujours où sa bonté sans doute l’a mis ! »


Paris 10 novembre.

Quand on a commencé d’écrire, on se tait trop. On se déshabitue des relations orales. D’abord, pouvant