rire persuasif — et je réponds : c’est qu’il n’y a rien de meilleur, de plus intelligent, de plus merveilleux que le rire !
On parlait des sensations tout à fait instinctives, animales, éprouvées devant les œuvres d’art — je n’ai pleuré qu’une fois au théâtre, au lever du rideau du Médecin malgré lui ! C’était ma première rencontre — sur la scène — avec Molière. Ce sont tous ces costumes Louis XIV, l’idée je pense, que tout cela était fini, vécu depuis longtemps et devait sa réapparition, sa seule immortalité concrète au savoir-faire d’un comédien. J’ai eu, à ma réelle surprise, le malaise des larmes, j’ai immédiatement senti la dignité de Molière, il a commencé par m’imposer.
C’était en 93, je crois.
Mon anémie morale dépasse toutes les bornes. Chez moi je la combattrais par le thé, mais le grand secours est plus sain : on regarde sa montre et l’on part au pas accéléré dans une longue allée toute droite. Le premier quart d’heure, la tentation de stopper